Octobre 2015. Une semaine dans le désert.
J’étais curieuse de vivre un temps dans le désert. J’ai répondu à l’appel à un moment de ma vie où le besoin de faire silence s’est fait sentir. Le mot désert rimait alors avec vide, solitude, sobriété, aridité,immensité, …
Quelle ne fut ma surprise, lorsqu’au premier matin de notre marche, je découvrais le paysage au-delà de la dune qui nous en préservait ! Le bleu du ciel et l’ocre du sable était comme une main tendue, nous invitant à lâcher prise. Fanny nous avait demandé de parcourir ces premiers kilomètres sans parler. Ce fut tout d’abord ressenti comme une immense frustration. Les mots abondaient devant une telle beauté. Comme toute expérience nouvelle, j’avais besoin de partager tout de suite. Le partage de nos émotions n’en fut que plus intense lorsqu’après le repas, nous nous sommes raconté « notre désert ». Le désert est passé par tous mes pores et a éveillé tous mes sens. La notion du temps est devenue secondaire. J’ai marché avec mes yeux, mes oreilles, mon nez, ma peau. Je suis entrée progressivement et entièrement dans le désert. J’ai accepté de recevoir sans vouloir, sans attendre.
Je n’étais pas seule. Les chameliers, Fanny et les compagnons de voyage ont favorisé cet abandon du négatif et de tout ce qui pollue l’unification de notre Etre au quotidien. Je me suis sentie Une avec eux.
Matin et soir, Fanny nous proposait une séance de sophrologie. J’ai aimé écouter sa voix qui nous guidait vers l’état de sophronisation, en conscience de ce que nous sommes individuellement et plus grand bonheur.
L’équipement que les chameaux portaient pour nous était sommaire et pourtant rien ne nous a vraiment manqué. La tente dans laquelle nous avons souhaité passer la première nuit, ne fut qu’un simple abri pour nos affaires les nuits suivantes. Le toit du monde nous abritait.
Le désert aujourd’hui est synonyme de richesse, plénitude et vérité. Nul ne peut mentir dans le désert.
Une semaine à la rencontre de Soi, de l’Autre, du Vivant.
Merci Fanny, Taïeb, Mohamed, Agnès, Perrine.
Sophie